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L’arbre, Qi gong Yang

L'arbre - Qi gong Yang

L’arbre : description

La posture de l’arbre s’exécute pieds parallèles à la largeur des épaules. Les jambes sont fléchies. Les genoux sont au-dessus des pointes de pieds. On s’assied « dans le bassin » en lâchant le bas du dos. Les bras s’arrondissent comme si on tenait une balle. Les paumes se placent en face de la poitrine.

La posture de l’arbre, aussi appelée posture tai chi, est la position de base la plus fondamentale dans la pratique du tai chi chuan. Elle prépare les fondements pour le travail du souffle (qi gong). Posture archétypique, elle développe les racines (ancrage), l’axe (verticalité) et l’espace (volume idéal). Elle met les trois mondes en relation : le monde souterrain (racines), le monde du milieu (tronc) et le monde céleste (tête).

Le tai chi chuan construit le geste à partir des appuis osseux : les classiques parlent de « la force des os et des tendons». L’ancrage et l’axialité permettent l’utilisation du flux gravitaire. Ils facilitent l’absorption de la masse et des forces du partenaire dans notre structure ainsi que leur redirection dans la terre. Le pratiquant, dans la posture de l’arbre d’abord, puis dans n’importe quelle autre, s’exerce à la centration.

L’arbre : progression

Au fur et à mesure de la pratique, les tensions inutiles disparaissent. La respiration s’approfondit et descend  au niveau du ventre. Le pratiquant avancé, plutôt que de tenir une balle, devient la balle. À ce moment, il éprouve des sensations de plénitude, d’expansion, d’unité et de légèreté. Le pratiquant travaille d’abord sur le registre corporel, puis sur celui du souffle et finalement sur le plan imaginal.

Cette progression l’amène dans des états de plus en plus cohérents. Il devient de plus en plus conscient. L’adepte ayant acquis la maîtrise de son art fait le chemin inverse. Il s’installe dans cet état de conscience amplifiée qu’il a appris à apprivoiser. Son souffle suit sa pensée créatrice et place son corps dans la posture correspondante. Le débutant prend la posture extérieurement et essaie de l’habiter. Le pratiquant expérimenté entre dans la posture intérieurement et l’extérieur suit.

Les aptitudes développées dans la posture de l’arbre peuvent être ensuite transférées dans des mouvements exécutés seul, avec ou sans des armes, ou à deux.

Pour approfondir

Crédit photo : Almereca