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Posture Wuji : méditation debout

Posture Wuji 2

Description

Toutes les formes de tai chi chuan commencent et finissent par la posture Wuji. Wuji – signifiant « sans faîte » – apparait donc comme l’alpha at l’oméga de chaque forme des cinq styles principaux de tai chi chuan. Cette posture de méditation debout peut être ainsi maintenue plus ou moins longtemps. Cette posture se pratique les pieds joints ou à la largeur des épaules (plus confortable au-delà de quelques minutes). Les genoux sont souples, la colonne vertébrale étirée sans raideur. Épaules relâchées, les bras pendent naturellement le long du corps. Le pratiquant respire profondément et regarde au loin.

L’arrêt dans une posture statique met par ailleurs en évidence les tensions du corps, les blocages respiratoires, la dispersion de la pensée. Le débutant, via cette posture, apprend en fait à se poser. Il (re)pose son corps dans son axe. Il pose sa respiration et  son regard (son mental). Progressivement, il se détend et devient plus présent, plus disponible.

Posture Wuji

Indications complémentaires

Les mouvements du tai chi chuan sont exécutés dans la lenteur et de manière continue. Cela engendre une sérénité intérieure.  On ne les commence pas dans la précipitation. La posture Wuji permet de s’installer dans le calme, de se centrer. En tai chi chuan, le moteur intérieur n’est pas la volonté mais l’imagination active. On utilise des images pour induire et ancrer les sensations recherchées. Dans la posture wuji, les genoux de l’étudiant un peu expérimenté deviennent des ressorts. Sa tête est suspendue à un fil. Son corps s’étend dans toutes les directions, les frontières deviennent plus floues. Le temps se ralentit. En trouvant le juste milieu, l’adepte se fond dans son milieu.

Le symbole tai chi nous montre qu’une polarité poussée à son maximum, contient et engendre son contraire. Entrer dans l’immobilité c’est découvrir la multitude de mouvements intérieurs dont nous n’avons pas conscience dans nos courses effrénées. En wuji, je propose d’expérimenter des micro-variations à différents niveaux : posture, respiration, intention, attention. Le pratiquant ressent alors les interactions de ces différentes instances. Un très léger changement de posture – le poids du corps un peu plus sur l’avant du pied par exemple- modifie la respiration, l’intention et l’attention. De même, une infime modification de l’intention se répercute sur les autres plans.

Pour approfondir

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